Il faut forcer le destin et toujours y croire ou « aide toi et le ciel t’aidera »

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Démonstration en direct de notre envoyé spécial :

Il reste 10 secondes à jouer et BEAUMARCHAIS, qui a la possession du ballon, mène 55-53 et s’achemine vers la victoire qui lui tend ses deux jolis bras. Une interception de Jean Binouze, suivie d’une passe éclair vers Jean Marcass,  lequel file vers le panier adverse et égalise d’un petit lay-up main gauche du meilleur acabit, relance les Issoiriens dans la course au maintien. Un bon engagement des locaux permet à l’ailier lyonnais de prendre le dernier tir en bonne position. Une aussi bonne attitude défensive de Jean Bruno au four et au moulin samedi soir (14 points, 14 rebonds) provoque l’échec du tireur. Prolongation à venir. Cinq minutes d’espoir supplémentaires pour l’escouade de l’USI et ses 3 supporters, votre serviteur, Jean Cochon et « Ancien 7 » !

Ces 300 secondes de jeu allaient faire passer les nombreux supporters lyonnais et les 3 supporters Issoiriens par toutes les émotions que peut réserver le basket.

BEAUMARCHAIS frappe le premier avec un joli tir primé de REZIG (55-58). Jean Bruno répond avec deux lancers francs (57-58). Toujours le vent en poupe et encouragés par leur nombreux et chaleureux public, mais toujours d’une grande correction, les banlieusards lyonnais enfilent un nouveau tir de SALIES (57-60). Jean Bruno est rappelé sur la ligne de réparation. Il ne tremble pas et ramène les joueurs de l’USI à un point après deux lancers soyeux (59-60).

Dans ces minutes où il faut savoir dominer ses émotions et où le ballon brûle les doigts (MONCLAR dirait qu’il faut être sévèrement « burné »), le marcassin prend ses responsabilités et décoche un missile fouetté et tendu à 3 points qui propulse les Bleus en tête à 2 minutes du terme (62-60). Mais, c’est au tour de l’excellent LAMBERT de se retrouver sur la ligne de lancers et de réussir un 3 sur 4 qui redonne le leadership à BEAUMARCHAIS (62-63).

Les supporters se reprennent à y croire, d’autant plus que ce même LAMBERT rajoute un panier en pénétration et accentue l’écart à 30 secondes de la fin (62-65). Les Issoiriens attaquent en vitesse, mais Jean Matthias fatigué après son meilleur match de la saison (16 points, 18 rebonds) rate la cible d’un cheveu. Les carottes semblent bien cuites, mais Jean Khalid prend son temps mort et remplace Jean Matthias exténué par l’expérimenté Jean Belette.

La situation, bien compromise, est la suivante : 3 points de retard, 20 secondes à jouer et la balle dans les mains de l’adversaire ! Toute une saison à jouer en 20 secondes. A ce moment me revint en tête la phrase de Bruno après la défaite au Stade Clermontois qui nous plongeait dans une situation catastrophique (3 victoires 9 défaites, et 3 matchs de retard sur le premier non relégable) : « on ne veut pas descendre et Romain va revenir ».

Reprise du match en direct : le meneur lyonnais monte la balle. Jean LHOSTIE et Jean Belette se positionnent bras levés un peu plus haut que la tête de raquette. La passe adverse est interceptée par Jean LHOSTIE qui sert Jean Belette qui a démarré immédiatement et soigne son double pas (64-65). Douze secondes à jouer. Ah l’émotion, et le public soudain silencieux comme saisi d’une crainte prémonitoire. Et nous trois de penser sans oser se regarder : comment peuvent ils gagner en 12 secondes ?

Pourtant l’impensable va se produire. Comme un « replay » inversé de l’action précédente, le meneur de Beaumarchais, sous la même pression des deux compères, envoie sa passe dans les mains de Jean Belette. Jean Romain démarre, reçoit la passe et conclue en lay-up (66-65). Il reste 1,6 seconde à jouer dans une salle abasourdie. Temps mort des locaux et engagement au milieu du terrain. Surtout ne pas faire faute ! Le tir désespéré est raté et la formation de l’USI peut enfin exulter.

Un dénouement heureux après une partie, certes défensive, mais très agréable à regarder, car jouée dans un excellent esprit, devant un nombreux public, et très bien dirigée par messieurs ECHTIOUI et DOMINGUES de la ligue des Alpes.

Merci au public, aux joueurs et aux dirigeants de BEAUMARCHAIS pour la sportivité pendant et après cette  rencontre, qui présentait pourtant beaucoup d’enjeu.

Bravo à mon camarade Khalid GHARIB, coach qui a toujours cru en ses troupes même dans les plus mauvais moments. Il a pris la formation Issoirienne en Nationale 3. Elle y restera en fin de la saison. C’est pour lui une grande fierté.

Bravo et merci à tous les joueurs quel que soit le temps de jeu de chacun, dans l’ordre des numéros : 4 Jean Binouze, 5 Jean Castor, 6 Jean Marcass, 7 Jean Bruno, 8 Jean Matthias, 9 Jean Belette, 10 Jean LHOSTIE alias Jean Romain, 11 Jean Morgan, 12 Jean Xavier, 13 Jean Jérémy, 14 Jean TACARO et 15 Jean Benoît. Sans oublier bien entendu Jean Khalid déjà cité.

Et maintenant ce serait bien de se taper La Pontoise, mais la marche est haute !

Jean Patrick

Beaumarchais gymnase des Battières, 300 spectateurs environ.

ISSOIRE bat BEAUMARCHAIS LYON BASKET  66-65 AP : 18-11, 16-22, 15-13, 6-9, 11-10.

Arbitrage : Messieurs ECHTIOUI et DOMINGUES.

La marque :

ISSOIRE :

ERIC    CHATARD 4    POMEL 8    Bruno LEFEBVRE 14 (14 rebonds)   NICOLLIN 16 (18 rebonds)  Eric LEFEBVRE  8  LHOSTE 16  BRUHIER   BOULON  VIALLARD.

BEAUMARCHAIS LYON : LUCCHITA 3   REZIG 9  BORDIER  LAMBERT 11  PERREON 10  GEORGES 3  SALIES 7  JARNIAC 11  BECKLEY 2  CURCI 9.

0Bruno