Après une trêve un peu longue, le team Issoirien retrouvait le chemin des parquets avec le plus long déplacement de l’année pour la rencontre contre PORTO-VECCHIO. L’organisation longuement préparée a permis à ce voyage de se dérouler dans des conditions très agréables.

Le départ s’est déroulé dans le stress et l’inquiétude, du fait de l’absence inexpliquée d’un des joueurs au rendez-vous matinal. Grâce à l’action efficace de notre « Poulet », le dormeur était retrouvé, réveillé et amené à Aulnat. Le convoi pouvait partir.

De Clermont à Nice en 45 minutes, les voyageurs purent admirer un paysage à couper le souffle : l’Auvergne, le Velay sous la neige, puis les Alpes majestueuses à l’est, la vallée du Rhône, la Méditerranée, la côte et la baie de Nice.

Nouveau départ une heure plus tard au dessus de la grande bleue, approche et survol de la Corse par l’ouest. Encore la magie des paysages : la mer, les criques et les montagnes enneigées en arrière plan. Atterrissage sans problème à FIGARI, prise en charge des deux véhicules, (ah Gérard a oublié son permis !), et en route pour PORTO-VECCHIO.

La charge sonore est inégalement répartie entre les deux véhicules : avec le Président, s’embarquent son prédécesseur, le coach, Pinpin, Salistikis, Olive et Burno. Dans l’autre véhicule mené de main de maître par le Migou, s’entassent la Belette, Bol de Riz, Binouse, Mat, Marcass et JeanRaisin.

Le score au déconomètre est largement en faveur du deuxième équipage. Le Migou se fait du souci en constatant la composition de son équipage.

Une demi-heure de route sans problème nous amène à destination. La troupe a les crocs, mais tout est fermé, pas de cafétéria. Un aubergiste compatissant nous accepte à 15 h 30 et nous prépare une entrecôte avec des frites. Rafaël est sauvé, il va manger. Nous faisons donc connaissance avec Paul et Marinette, patrons du bar snack l’Auropeanu.

Une heure plus tard, le ventre plein et les idées claires, nous mettons le cap sur notre hôtel. Petit repos, puis un petit tour en ville et nous remontons en voiture en direction du gymnase. Nous y arrivons les premiers. Le gymnase est occupé par des adeptes des arts martiaux, qui commencent à démonter leurs appareils et libèrent le terrain vers 19 h 15.

Entre temps les arbitres sont arrivés, ainsi qu’un ou deux dirigeants locaux. L’échauffement se déroule sans problème. On est à la recherche des OTM, on cherche des volontaires pour tenir la feuille et le chrono. Miracle, Madame la Présidente de la CDAMC arrive à 19 h 40. Un jeune licencié du club s’occupera du chono. Pour les 24 secondes, pas besoin de chercher un volontaire : l’équipement n’est pas installé.

Le début de match est correct, avec une présence efficace d’Eric LEFEBVRE dans la raquette et un Mathieu VINCENT très saignant. Pourtant l’équipe corse est très différente de celle qui était venue à ISSOIRE. Les Issoiriens mènent le match et l’écart grimpe largement à la fin du quart temps (23-13). Seule ombre au tableau, les 2 fautes de Rafaël.

Les locaux attaquent la deuxième manche en force et infligent un 5-0 aux hommes de SAVIGNOL. Sébastien SALVIS prend une méchante béquille, on ne le reverra plus du match. Revenus dans la partie, les Issoiriens font front et ramènent l’écart à une dizaine de points (35-25, 40-31), mais PORTO VECCHIO s’accroche et grignote quelques points en fin de quart temps (43-37).

La troisième manche ressemble à la précédente, avec des périodes de domination courtes et alternées de chaque formation. L’écart oscille entre 5 et 10 points pendant 10 minutes. Rafaël prend sa quatrième faute, sans avoir jamais pu peser sur le match. Les issoiriens sont dominés au rebond, la plupart du temps des rebonds longs. Les locaux concluent la manche avec deux paniers et ramènent le différentiel à 4 unités (64-60).

Scénario catastrophe en début du dernier quart. Sept fautes contre les hommes de SAVIGNOL en 2 minutes trente, aucune pour les locaux, qui en usent pourtant largement sous leurs panneaux. Le jeu des lancers francs ramène PORTO VECCHIO sur les traces des Issoiriens (65-66), puis leur donne l’avantage (70-68). Le public (très correct), se réveille et commence à y croire.

Le capitaine Eric LEFEBVRE orchestre un sursaut salutaire et les bleus reprennent la tête 79-75. Déchaînés et euphoriques les corses assomment les Issoiriens par deux paniers à trois points dans la dernière minute : 81 partout à 4 secondes de la fin.

Rebond défensif de Bruno LEFEBVRE et faute de PORTO VECCHIO. Un lancer sur deux plus tard, ISSOIRE mène 82-81. Temps mort corse et remise en jeu au milieu du terrain. Bruno tente l’interception, la réussit, mais l’arbitre siffle. Il reste 3 secondes. Le tireur ne tremble pas : 83-82 pour les locaux. C’est fini : une équipe exulte, l’autre mesure déjà les conséquences d’une défaite dans une rencontre qu’elle aurait pu largement gagner.

Tout ceci n’étant que du sport, nous nous retrouvons une heure plus tard à l’Auropeanu, où Paul et Marinette nous attendent et nous accueillent toujours aussi gentiment. Paul nous avait promis du sanglier, il a tenu parole ! Nous nous régalons d’un excellent gibier bien mariné, le tout accompagné d’une montagne de pâtes. Le vin corse est excellent et Paul ne le plaint pas. Après avoir un peu refait le monde, nous payons nos dettes et faisons nos adieux à ce couple sympathique.

Pour les vieux, c’est l’heure du dodo. Les autres profitent de PORTO VECCHIO by night. Certains dormiront un peu, d’autres très peu, certains pas du tout ! Au petit déjeuner, les quatre anciens (ceux qui ont le plus dormi) retrouvent une joyeuse équipe (qui n’a pas dormi) et qui a ramené avec elle le patron de la boîte de nuit. Notre nouvel ami corse a bien carburé et ses paroles sont embarrassées. Bol est sec et tient des propos qui n’appartiennent qu’à lui.

C’est pas tout, il faut réveiller Marcass et Binouse qui ont bien chargé la mule. Ils déjeunent mécaniquement, les yeux rouges et vitreux, l’haleine chargée, sous le regard amusé de toute la troupe. La fatigue commence à se faire sentir chez certains, il est clair que ça va meubler dans les voitures.

Victoire, Rafaël est debout. Nous faisons nos adieux à Pascal, notre sympathique compagnon qui va certainement avoir quelques explications avec madame, et nous nous entassons dans les voitures pour le trajet PORTO-VECCHIO-AJACCIO. Le trajet routier en Corse se mesure en temps en non pas en kilomètres. Deux heures et demie plus tard nous y sommes, après moult virages et encore une fois des paysages magnifiques entre la montagne et la mer.

Un petit tour en ville avant de restituer les véhicules, nous repérons une cafétéria. Encore une fois nous sommes reçus très gentiment, et ceux qui le peuvent se restaurent. Certains sont couffles et n’avalent pas grand chose. A notre table, nous mettons à mal une bouteille d’excellent rosé corse. Le moral revient.

La restitution des voitures se passe sans problème. Une petite escapade sur la plage pour voir la mer. Binouse et Marcass y mettent les pieds. C’est courageux. Il faut dire que ça leur fait du bien. Les formalités accomplies, nous décollons dans un AIRBUS A319, qui nous emmène à Paris.

Lorsqu’ils sont tous assis dans l’appareil, je pousse intérieurement un soupir de soulagement : je les ai tous ramenés et en bon état !

Le vol n’est pas triste avec un BOL DE RIZ au mieux de sa forme et JeanRaisin qui est fatigué. La plupart des joyeux drilles pique un roupillon réparateur, les autres profitent du paysage une fois de plus.

Orly, dernière escale. Tout le monde dans le FOCCKER 100. Nous sommes éparpillés dans l’avion pour la première fois. Bol est soumis aux sarcasmes marcassiens et binousiens car coincé à côté d’une dame respectable, il est obligé de se taire. Heureusement, la dame a de l’humour et rigole avec nous.

C’est au tour de Gérard de subir les assauts des deux fêtards. Encore une fois, on a de la chance. Sa jolie voisine prend les choses avec le sourire et ne s’offusque pas des propos quelque peu graveleux du duo déchaîné. Les hôtesses sont sympas également.

C’est fini, on arrive. Je trouve que le pilote nous a un peu secoué à l’atterrissage, mais nous y sommes. Il est 19 heures 10. Chacun retrouve ses proches et l’aventure est finie.

Ah, si on avait gagné. Mais tout ça ce n’est que du sport en définitive.